constance + if these wings could fly.

dans un parc de paris, france - 2007.
 «Tu ne penses pas qu'on devrait rentrer?» Son visage angélique s'était tourné vers ce charmant jeune homme qui n'était autre que son meilleur ami. Ils étaient tous les deux assis dans l'herbe. Constance s'était blotti contre lui tout naturellement et il avait passé ses bras autour de la jeune fille en signe de protection. Cela faisait plus de deux heures qu'ils étaient ici, à parler de tout et de rien comme ils le faisaient si souvent. Le soleil s'était couché et il faisait de plus en plus sombre. Elle ne savait quelle heure il était, son portable était resté chez elle et elle ne portait plus sa montre qu'elle avait cassée, mais il devait être assez tard. Tout du moins, l'heure pour elle de rentrer à la maison sinon ses parents seraient capable de prévenir la police si elle ne rentrait pas à l'heure du couvre-feu. Ils n'étaient pas strictes avec elle, bien au contraire elle trouvait qu'elle avait beaucoup de liberté, il y avait juste certaines règles qu'elle devait respecter, comme le couvre-feu par exemple. «Tu veux déjà rentrer?» lui demanda Maxime tout en affichant une mine déçue ce qui fit rire Constance. «Si je pouvais rester ici toute la vie avec toi, tu sais bien que je le ferai.» «Qu'est-ce qui t'empêche?» Il resserra son étreinte avant de poser sa tête sur l'épaule de la jeune fille. Quelqu'un passant par ici aurait de suite pensé qu'il s'agissait d'un couple. Ils en avaient conscience, ils agissaient bizarrement, du moins parfois ils agissaient plus comme un couple que de simple meilleurs amis. Leur relation avait toujours été comme cela, teintée d'une pointe d'ambiguïté, jamais ça ne leur avait posé problème. Bien au contraire, ils avaient toujours agis naturellement sans se poser de questions. S'ils avaient envie de se faire un câlin en plein milieu d'une rue bondée de monde, ils le faisaient. S'ils avaient envie de se tenir la main pour toujours garder un contact tactile, ils le faisaient et ils se préoccupaient peu des jugements qui pouvaient être faits sur leur relation.  Constance soupira doucement. «Mes parents...tu sais comment ils sont.» «Oh oui! Ils seraient capable d'avertir tout le quartier en disant que tu as disparue juste pour quelques minutes de retard.» Elle pouffa aux dires de son meilleur ami, tout en s'imaginant la scène. Ça aurait quelque chose d'assez comique, enfin si on oubliait la partie où elle se ferait engueuler par ses parents et en particulier sa mère qui était très à cheval sur les horaires à respecter. «C'est tout à fait ça. La dernière fois, je suis arrivée avec deux minutes de retard. Je te laisse imaginer dans quel état était maman et quand je lui ait expliqué que si j'étais en retard c'était parce que j'étais tombée sur le chemin, elle ne s'est pas gênée de me rappeler à quel point j'étais maladroite et que j'aurai pu faire plus attention. Je te jure parfois... -Maxime, qu'est-ce que tu fais?-» Il venait de se lever, entraînant en même temps Constance avec lui. Elle tapota doucement sur ses vêtements afin d'enlever les herbes qui y traînaient puis elle fit face à son meilleur ami. «Je te ramène chez toi. Je n'ai pas envie que ta mère appelle la police en disant qu'elle a été enlevé par un rouquin, imagine un peu le drame que ça se serait.» La jeune fille s'esclaffa avant d'attraper le bras de Maxime. «Attention, pas par n'importe quel rouquin. Par mon rouquin préféré, tu sais quelle différence ça fait?» «Je suis ton préféré? Sûr, il n'y a aucun autre homme ayant la même couleur de cheveux  aussi flamboyante que la mienne?» «Ahah non, tu es le seul est l'unique.» Il s'approcha d'elle tout en souriant et vint déposer un baiser sur la joue froide de Constance. «Tu m'en vois ravi alors.» Un sourire prit place sur son visage suite à ce geste. Maxime était plus qu'adorable avec elle. Il était toujours aux petits soins, elle n'aurait pu rêver mieux comme meilleur ami. Il était là quand elle n'allait pas bien, il était là quand elle regardait pour la millième fois The Notebook, il était toujours là pour l'accompagner lors d'une séance shopping. Il n'imaginait même pas à quel point il comptait pour pour elle. Elle-même ne serait d'écrire ce qu'elle ressentait pour lui. C'était vraiment fort, ça allait au-delà de l'amitié, mais ce n'était pas de l'amour non plus. Ils s'étaient trouvés, tel des âmes sœurs. Pour rien au monde, elle ne voudrait le perdre. A ce moment-là, elle ignorait que malgré tous ses efforts, elle allait le perdre et ce pour un long moment.

maison des lefebvre, paris, france - 2008.
 «Dans combien de temps?» «Deux semaines.» Ça y est, la bombe était lâchée, il guettait sa réaction.  Il était arrivait chez Constance tôt dans l'après-midi. Il avait regardé un film ensemble, bien qu'en réalité ils n'avaient que parler tout le long du film. Maxime avait repoussé ce moment, il ne voulait tout simplement pas le dire à Constance, parce qu'il avait peur de sa réaction. Son visage depuis l'annonce avait radicalement changé d'expression, il ne saurait dire ce qu'elle ressentait. De la tristesse, de la colère, un mélange explosif des deux? Il ne savait pas et le silence de la jeune fille n'arrangeait rien à l'inquiétude de Maxime. «Zoé, dis quelque chose.» Il était la seule personne à utiliser son deuxième prénom, cependant ça arrivait rarement. Quand c'était le cas, c'était que la situation était assez urgente, comme dans le cas présent. «Je ne sais pas quoi dire Max...c'est juste..je ne veux pas.» Quelques larmes venaient de s'échapper de ses yeux et Maxime ne prit pas plus d'une seconde avant de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui. «Je suis désolé Constance. Je n'ai vraiment pas le choix. Si je le pouvais, je rester ici tu le sais bien.» Jamais elle n'aurait pensé être séparé de lui, du moins pas aussi tôt. Ils avaient seulement dix-sept ans, autant dire qu'ils n'avaient encore rien vécu. Ils s'étaient toujours dit que plus tard ils iraient vivre aux États-Unis ensemble. Jamais elle n'aurait pensé qu'il y serait obligé d'y aller avant elle et surtout sans elle. «Tu le sais depuis quand?» Question piège. Il resta figeait quant à ce que venait de lui demander la jeune fille. Maxime était conscient d'avoir fait une erreur, mais il était trop tard pour la réparer. Il avait eu peur de la réaction de la Constance et avait préféré repousser ce moment. Il regrettait désormais. «Unmois.» chuchota-t-il. «Quoi?» «Un mois, je suis au courant depuis un mois Constance.» Aussitôt elle se dégagea de son emprise avant de se lever du lit. «C'est une blague Max? Rassure-moi!» «Non, ça n'a rien du blague. Même si j'aurai aimé que ce soit le cas.» Elle était si énervée qu'elle attrapa la première chose qui lui passa sous la main -c'est-à-dire sa télécommande- et elle la jeta sur Maxime qui l’esquiva de justesse. «Mais pourquoi Max? Il faut que attendes les deux dernières semaines pour me dire que tu pars vivre aux États-Unis? Pourquoi tu n'as pas voulu me le dire avant, merde je ne suis pas n'importe qui!» «Parce que je savais que tu réagirais comme ça. Je savais que tu allais pleurer et je n'avais pas envie de te voir pleurer. Et aussi parce que je sais que tu aurais été triste jusqu'à mon départ et que je voulais pas ça non plus. Tu n'imagines même pas à quel point ça me rend triste de partir alors oui, j'ai préféré attendre d'être le plus près possible de mon départ car je voulais profiter de ta bonne humeur pendant encore quelques semaines. C'est peut-être égoïste de ma part et j'en suis désolé, mais je n'aurai pas pu te voir faire triste pendant plus d'un mois.» Elle resta muette face à son longue tirade. Qu'aurait-elle pu répondre à ça de toute façon? Il avait entièrement raison et si ça avait été l'inverse elle aurait sans doute fait exactement la même chose. Elle ne pouvait lui en vouloir d'avoir agit de la sorte, sa mauvaise humeur n'aurait fait que gâcher leur dernier mois ensemble. Constance s'approcha de lui avant de le prendre dans ses bras, les larmes ruisselant à nouveau sur ses joues.  «Je veux qu'on profite de ces deux dernières semaines d'accord? Pas de mauvaise humeur, pas de pleurs d'accord? C'est déjà assez dur de partir.» «Je vais essayer, pour toi. Mais je ne te garantis rien, tu me connais je suis une vraie sentimentale. Ne te plains après si je vais pleurer toutes les larmes de mon corps le jour de ton départ.» «On sera deux à pleurer dans ce cas-là.» Il déposa un baiser sur son front et sécha ses larmes. Plus que deux semaines, voilà ce qu'il restait après quoi, ils seraient séparés. Constance n'arrivait tout bonnement pas à y croire, mais elle n'avait d'autres choix. Elle devait l'accepter car c'était ce qui allait arriver, que ça lui plaise ou non.

Alexis Wolf a écrit:

J'aime toujours autant le titre.  
(Re)bienvenue chez toi mi amor.  

héhé, birdy est une déesse.  
merci darling.  

merci beaucoup shana.